Frais d’interchange élevés :
Ottawa doit cesser d’être à la solde des
compagnies émettrices de cartes de crédit
Sorel-Tracy, le 18 octobre 2024 – Le député de Bécancour –
Nicolet – Saurel, Louis Plamondon, s’est insurgé vendredi
contre les frais d’interchange élevés imposés par les
compagnies émettrices de carte de crédits aux PME
québécoises.
Tandis qu’Ottawa s’est résigné à accepter la décision de
l’industrie des cartes de crédit d’offrir temporairement aux
PME une réduction partielle de leurs frais, le Bloc
Québécois réclame que le gouvernement fédéral contraigne
l’industrie par voie réglementaire, comme l’ont notamment
fait l’Australie et la Nouvelle-Zélande et tel que le
propose la Réserve fédérale des États-Unis.
« Le
Far-West canadien des frais d’interchange doit prendre fin.
Sur chaque transaction, les compagnies de cartes de crédit
imposent un taux moyen de 1,4% payable par l’entreprise.
Annuellement, pour nos PME, ça représente beaucoup d’argent.
Pendant ce temps, par exemple, le taux en Australie se situe
à 0,5% après réglementation et plusieurs autres états
envisagent une réglementation. Au lieu de se faire dicter
des conditions par les émetteurs de carte de crédit, Ottawa
doit joindre le mouvement et prendre le parti de nos PME en
imposant au secteur une moyenne maximale de 0,5% aux frais
d’interchange », a avisé le député Plamondon.
En 2022, les dépenses annuelles faites par carte de crédit
ont augmenté de 17,5 % au Canada et de 18,4% au Québec. Sur
chaque transaction par carte de crédit, un commerçant doit
transférer jusqu’à 4% à la compagnie émettrice, tout
dépendamment du type de carte. Pour une PME, dont les marges
bénéficiaires sont déjà faibles, cela peut représenter
plusieurs centaines de milliers de dollars par an. Pour
contrer cela, le Bloc Québécois avait déposé en 2020 un
projet de loi visant à réglementer et fixer un plafond à ces
frais.
Ottawa plie devant Visa et Mastercard
« Ottawa se targue d’avoir négocié
une entente avec Visa et Mastercard. Il n’y a pas eu
d’entente. Ottawa a demandé aux compagnies de crédit de
proposer quelque chose. Ensuite, Visa et Mastercard lui ont
dicté leurs conditions, à savoir que seules les transactions
ne dépassant pas 300 000 $ en ventes annuelles avec Visa et
175 000 $ avec Mastercard obtiendraient une réduction des
frais d’interchange, laissant de côté la grande majorité des
épiciers qui continueront à refiler leurs frais élevés aux
consommateurs... Il s’agit d’une décision unilatérale et
temporaire, qui dépend du bon vouloir de l’industrie. Ottawa
doit mettre ses culottes et réglementer l’industrie pour
forcer une baisse pérenne des taux d’interchange »,
a conclu le député de Bécancour – Nicolet – Saurel.
Bureau du député Louis Plamondon |