Une
loi anti-briseurs de grève s’impose
Ottawa, le 31 janvier 2023 – Le député de Bécancour-Nicolet-Saurel,
Louis Plamondon, ainsi que la députée de Manicouagan,
Marilène Gill, ont tenu un point de presse aujourd’hui en
compagnie de Daniel Malette, représentant du Syndicat des
Métallos, Pascal Delisle, membre de l’exécutif de la section
locale 9599, et de Bruno Morin, membre de l’unité en grève
de Groupe Océan. Le Bloc Québécois souhaite ainsi réitérer
son appui à une éventuelle loi anti-briseurs de grève et
enjoint le gouvernement à adopter un projet en ce sens, tel
le projet de loi C-276, sans plus tarder.
« Le gouvernement a suffisamment
consulté. Les parlementaires connaissent l'enjeu depuis des
décennies et la Chambre est prête à se prononcer. Il doit
maintenant remplir son engagement électoral et protéger le
droit de négocier des travailleurs. Ma collègue Louise
Chabot, porte-parole bloquiste en matière de Travail, a
d’ailleurs fait un excellent travail en ce sens en déposant
C-276. Si le gouvernement a une réelle volonté d'agir, il
peut aussi déposer rapidement sa propre mouture. Dans le cas
où celle-ci respecte l'esprit des demandes des groupes
syndicaux du Québec, il aura l’appui du Bloc Québécois pour
une adoption dans les plus brefs délais »,
affirme Marilène Gill.
« En ce moment, chez-moi, ce sont
de vraies personnes qui écopent. Le Code canadien du travail
permet présentement qu’une entreprise engage des briseurs de
grève pour continuer de faire des profits plutôt que d’être
assis à la table des négociations pour parvenir à une
entente juste et équitable pour les travailleurs. C’est
exactement ce qui se passe au Groupe Océan Remorquage. Le
pouvoir de négocier, c’est un droit et il se doit d’être
respecté », ajoute Louis Plamondon.
« Depuis juin dernier, une dizaine
de matelots vivent cette injustice à Sorel-Tracy. Chaque
jour, des travailleurs payés de deux à trois fois leur
salaire franchissent la ligne de piquetage pour aller faire
le travail à leur place. C’est honteux. À cause du recours à
ces « scabs », cela enlève de la pression pour négocier un
règlement acceptable pour tous. Nous sommes convaincus que
notre conflit serait réglé depuis longtemps s’il y avait eu
au fédéral une loi anti-scabs comme c’est le cas au Québec »,
explique le porte-parole du groupe en grève, membre de la
section locale 9599 des Métallos, Pascal Delisle.
« J’invite le gouvernement à être à
l’écoute des travailleurs réunis aujourd’hui sur la colline
parlementaire. Je l’invite à faire comme mes collègues du
Bloc et à aller rencontrer ces gens qui attendent qu’une loi
comme celle que nous proposions soit mise de l’avant. Il
faut entendre ces travailleurs qui revendiquent le droit
légitime de négocier librement, de manière équitable, sans
la menace des briseurs de grève. Nous n’avons pas besoin
d’une élection de plus, ni de belles promesses du parti
libéral. C’est maintenant qu’il faut régler l’injustice »,
conclut Louise Chabot.
Bureau du député Louis Plamondon |