Budget Morneau 2019 :
« Toutes les demandes du Québec frappent
un mur à Ottawa »
-Yves-François Blanchet
Ottawa, le 19 mars 2019 – Le chef du Bloc québécois,
Yves-François Blanchet, et les porte-paroles du parti en
matière de finances et d’économie, Gabriel Ste-Marie et
Xavier Barsalou-Duval, de même que le député de Bécancour –
Nicolet – Saurel, Louis Plamondon, ont dénoncé le dernier
budget du gouvernement Trudeau, qui conclut un mandat entier
à dépenser n’importe comment, sans plan ni vision, sans
tenir compte d’une seule des demandes du gouvernement du
Québec de François Legault.«
Ottawa rit carrément de nos producteurs sous gestion de
l’offre. Les libéraux annoncent des sommes, mais ils n’ont
rien budgété parce qu’ils n’ont ni entente ni échéancier.
Nos agriculteurs ne verront pas un sou avant les élections
alors qu’ils ont été trahis trois fois dans le libre-échange
depuis 2015. Rien non plus pour soutenir les entreprises qui
en arrachent à cause des tarifs américains sur l’aluminium.
Pas d’annonce concernant la ligne bleue du métro de
Montréal, le tramway de Québec, l’entretien du Pont de
Québec ou quelque infrastructure que ce soit. Aucune
compensation pour les migrants. Et qu’on ne retienne pas son
souffle en région concernant l’Internet haute vitesse :
Ottawa vise y parvenir seulement dans 10 ans. C’est simple :
toutes les demandes du Québec frappent un mur à Ottawa »,
a dénoncé Yves-François Blanchet.
Économie
Toutes les sommes en infrastructure restent bloquées parce
qu’Ottawa refuse de transférer en bloc au Québec ce qui lui
est dû. En plus, il a rajouté des critères dans le fonds de
la taxe sur l’essence, le seul programme qui fonctionnait
bien pour nos municipalités. Rien concernant la
restructuration de la stratégie navale pour le Québec
obtienne sa juste part pour le Chantier Davie. Pas un seul
mot sur l’aéronautique, l’industrie manufacturière la plus
importante du Québec. Et pour ce qui est de nos créatifs en
arts et culture, ils demeurent à la merci de la bonne
volonté des géants du Web : les libéraux ne leur demanderont
pas de percevoir la taxe de vente ni aujourd’hui ni s’ils
sont réélus. Ce budget ne sert pas le Québec.
Environnement
Tandis que les Québécois, les jeunes au premier chef,
affirment leurs préoccupations concernant l’environnement,
Ottawa continue de subventionner les énergies fossiles comme
si les changements climatiques n’existaient pas. Les
libéraux instaurent une taxe carbone dans le reste du
Canada, mais plutôt qu’investir les profits dans les
énergies vertes, ils s’engagent à reverser l’argent perçu
aux pétrolières souhaitant polluer moins. Certes, le Bloc
québécois est en faveur d’une subvention à l’achat de
véhicules électriques, aussi minime soit-elle, mais tant
qu’Ottawa investira des milliards dans les sables
bitumineux, c’est une mesure à impact nul dans la lutte au
réchauffement de la planète.
Régions
Les mesures des libéraux en matière de formation de
main-d’oeuvre ne répondent pas aux besoins des régions. Ce
n’est pas de formation dont on a besoin chez nous, c’est de
main-d’oeuvre, et il n’y a rien dans le budget pour attirer
des travailleurs hors des grands centres. Quant à l’Internet
haute vitesse, c’est comme le monstre du Loch Ness : tout le
monde en parle, mais personne ne le voit se manifester. En
ce qui concerne l’assurance-emploi, le suspense demeure
entier pour les travailleurs saisonniers car aucune mesure
permanente ne vient combler le trou noir dans les
prestations. Les régions sont encore une fois perdantes dans
ce budget.
Solidarité sociale
Les Québécoises et les Québécois veulent que leur argent
serve leurs priorités. Mais Ottawa refuse d’augmenter
les transferts en santé et en éducation, qui sont pourtant
les priorités bien connues du Québec. Pour ce qui est de
l’assurance-médicaments, l’une des mesures phares de ce
budget, les citoyens ne peuvent espérer recevoir le moindre
service du fédéral avant 2023. C’est de la poudre aux yeux à
saveur électorale qui n’est d’ailleurs pas destinée à la
population québécoise, qui profite déjà d’un régime
d’assurance-médicaments. Nos besoins sont complètement
ignorés.
« Le thème central du budget,
c’est le mépris des demandes du gouvernement du Québec de
François Legault. Ça illustre parfaitement la nécessité
d’une voix forte pour le Québec à Ottawa, qui ne parle qu’au
nom des Québécoises et des Québécois. Le Québec a besoin de
représentants qui défendent ce que le Québec veut, pas ce
qu’Ottawa décide unilatéralement de prioriser. Et ce que le
Québec veut, le Bloc le veut », a conclu le chef
du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.
Bureau du député Louis Plamondon |