Budget Morneau 2018 :
« Un budget fade et décevant, qui ne
répond pas aux demandes du Québec » - Louis Plamondon
Sorel-Tracy, mars 2018 – Au lendemain du dépôt du troisième
budget du gouvernement Trudeau, Louis Plamondon, député de
Bécancour – Nicolet - Saurel, déplore l’absence de mesures
structurantes destinées aux Québécoises et Québécois, qu’il
estime mal servis au fédéral.
« Il y a du saupoudrage à gauche et
à droite, mais absolument rien qui réponde aux demandes du
Québec et aux besoins des gens de chez nous. C’est le genre
de budget que le fédéral nous sert quand le Québec est
faible. C’est l’exemple parfait de la nécessité d’avoir une
voix forte et exclusivement québécoise à temps plein au
Parlement fédéral », a déclaré Louis Plamondon.
M. Plamondon souligne que lors des consultations menées par
son groupe parlementaire, les groupes de travailleurs, de
personnes âgées et d’étudiants ont unanimement demandé au
gouvernement de bonifier l’augmentation des transferts en
santé actuellement prévue à 3 %. Ces groupes, qui exigeaient
une hausse de 6 %, ont mis de l’eau dans leur vin en se
disant prêt à accepter 5 %, ce qui correspond à
l’augmentation annuelle des coûts du système. Ottawa
maintient le cap à 3 %, se portant ainsi responsable de
nouvelles coupes à anticiper dans la santé au Québec.
Les municipalités et l’industrie de la construction ont
demandé au fédéral d’accélérer le transfert des fonds promis
en infrastructures, notamment en ce qui concerne le
transport en commun. Le ministre des Finances Bill Morneau
maintient le pied sur le frein, comme c’est aussi le cas
concernant l’électrification des transports.
Toutes les organisations consultées par le Groupe
parlementaire québécois exigent que les géants du Web
cessent d’être favorisés par rapport aux entreprises de chez
nous en pouvant se défiler de leur obligation de percevoir
la TPS. Elles étaient aussi unanimes à vouloir qu’Ottawa
mette fin à l’injustice du recours aux paradis fiscaux par
les grandes entreprises et les banques. Dans les deux cas,
le gouvernement Trudeau fait la sourde oreille.
Rien non plus pour les travailleurs et les chômeurs qui
s’attendaient à des actions concrètes pour mettre fin au
trou noir de l’assurance-emploi. Rien pour la Davie, qui
attend toujours sa part de la stratégie maritime canadienne
et dont 800 travailleurs ont été licenciés, faute de
contrats fédéraux.
Les producteurs agricoles sous gestion de l’offre attendent
toujours d’être indemnisés pour les pertes liées à la
conclusion d’accords commerciaux avec l’Europe et l’Asie.
Pas un sou ne leur est versé dans ce budget, alors que le
précédent gouvernement leur avait pourtant promis jusqu’à
4,3 milliards sur 15 ans.
Les producteurs forestiers de l’est du Québec sont aux
prises avec une infestation de tordeuse des bourgeons de
l’épinette qui fait des ravages. Ottawa investit 75 millions
pour y mettre fin…dans les Maritimes seulement.
L’industrie forestière s’attendait également à un fonds
d’aide pour couvrir les frais juridiques liés à la
contestation des tarifs douaniers déloyaux imposés par le
gouvernement Trump. Encore une fois, Ottawa ne bouge
pas.
Les travailleurs et les milieux économiques
métropolitains s’attendaient à une politique de
l’aéronautique pour mettre fin à l’incertitude qui plombe
ces entreprises, pour l’essentiel québécoises. C’est
toujours l’impasse. En région, ce sont des investissements
dans les aéroports régionaux et dans les ports auxquels on
s’attendait, encore une fois en vain.
« Ce n’est pas par souci
d’austérité que les besoins du Québec sont ignorés : le
gouvernement prévoit un déficit de 18 milliards. L’argent de
nos impôts se dépense ; il ne se dépense tout simplement pas
chez nous. C’est un choix politique que de ne pas tenir
compte des demandes du Québec, un choix qui découle de sa
faiblesse lorsqu’il ne peut compter sur une voix pour qui
les Québécoises et les Québécois sont la seule et unique
priorité », a conclu Louis Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |