Contestation en Cour de la Loi 99
Loi 99 : « Justin Trudeau conteste à son
tour l’existence juridique du peuple québécois »
- Louis PlamondonOttawa, le 21
mars 2017 – Hier débutait la contestation en Cour supérieure
du Québec de la Loi 99, c’est-à-dire, la loi portant sur le
droit fondamental du Québec de pouvoir décider de son
avenir. À la suite d’une question du Bloc Québécois posée à
la Chambre des communes , on a appris que le gouvernement
Trudeau refuse de retirer son appui à la contestation de la
Loi 99. Il appuie donc la démarche initiée par Stephen
Harper contre l’existence juridique du peuple québécois,
contre le droit à l’autodétermination des Québécois, et
contre la règle démocratique élémentaire du 50%+1.
« C’est une vraie
honte de voir que le gouvernement du Canada utilise l’argent
des contribuables du Québec pour venir contester une loi
québécoise votée en toute légitimité, sans parler de la
motion unanime de l’Assemblée nationale du Québec de 2013
qui demandait au gouvernement du Canada de se retirer.
Justin Trudeau a raté une belle occasion de se distinguer du
gouvernement canadien précédent afin de respecter les
institutions du Québec. Il préfère poursuivre une décision
du gouvernement de Stephen Harper. Un autre dossier, après
le pétrole, où on voit que les gouvernements de Stephen
Harper et de Justin Trudeau c’est du pareil au même! »,
dénonce Louis Plamondon.
« Le gouvernement
de Justin Trudeau méprise le droit du peuple québécois à
décider de son avenir. Obliger le Québec à défendre un
principe élémentaire de démocratie, c’est là que nous a
conduits le fédéralisme envahisseur d’Ottawa. Le
gouvernement du Canada, sous Stephen Harper, a décidé d’être
partie prenante dans ce procès. Le gouvernement de Justin
Trudeau vient de confirmer, en répondant à la question du
Bloc, qu’il entendait poursuivre le travail de sape contre
la démocratie québécoise », a exprimé monsieur
Plamondon.
Rappelons que le Bloc Québécois porte
actuellement une pétition, parrainée par le député Michel
Boudrias, qui demande le retrait du gouvernement du Canada
dans la contestation en cour de la Loi 99 et qu’il réaffirme
les principes fondamentaux formulés dans la loi.
« Des Québécois
de tous les horizons, et pas seulement des indépendantistes,
demandent qu’Ottawa ne se mêle pas de ce procès-là. Il y a
unanimité à l’Assemblée nationale du Québec sur la question.
Le Canada n’en a que faire. Il conteste le droit du Québec
de tenir un référendum dont une majorité de 50%+1 serait
décisionnelle, un barème pourtant reconnu à l’international,
comme dans le cas du Brexit. Le Canada refuse que le
gouvernement du Québec tienne sa légitimité du peuple qui
habite son territoire pour décider de son avenir. Ensuite,
ça veut nous faire accroire qu’Ottawa n’essaie pas
d’enfermer le Québec dans le Canada », conclut le
député de Bécancour—Nicolet—Saurel.
Bureau du député Louis Plamondon |