Bilan de la session parlementaire :
« Rien n’a changé depuis les libéraux de
Jean Chrétien, sauf le coiffeur ! »
- Louis PlamondonOttawa, le
22 juin 2016 – Alors que la Chambre des communes amorce sa
pause estivale, le Bloc Québécois revient sur la dernière
session parlementaire et constate qu’au fil des enjeux, les
libéraux de Justin Trudeau révèlent de plus en plus leur
vraie nature.
« Les Québécoises
et les Québécois en avaient marre des conservateurs et de
toute évidence, ils sont
heureux de voir que ceux-ci sont repartis avec leur attitude
antisyndicale, leur droite religieuse et leur
manque de respect pour la liberté d’expression. Mais Justin
Trudeau a été élu pour amener du « vrai
changement », pas seulement pour défaire l’héritage
conservateur. Or, jusqu’à maintenant, sur les
enjeux majeurs, son gouvernement fait exactement le
contraire de ce qu’il défendait lorsqu’il était à
l’opposition. Nous sommes confrontés au même vieux Parti
libéral, avec les mêmes vieux bureaucrates
et les mêmes vieux copains de la finance torontoise. Rien
n’a changé depuis les libéraux de Jean
Chrétien, sauf le coiffeur ! Heureusement, le Bloc veille au
grain », a déclaré le député de Bécancour—
Nicolet– Saurel, Louis Plamondon.
Au service des Québécoises et des Québécois
Parce que le Bloc Québécois n’abandonne jamais, ses élus
font des gains pour le Québec:
« Après quinze ans de lutte, nous
avons obtenu du gouvernement l’inscription automatique au
Supplément de revenu garanti, une mesure qui accordera une
aide financière à 450 000 aînés parmi les moins nantis.
« En travaillant à promouvoir une pétition contre Énergie
Est, nous avons créé des liens avec des organismes
environnementaux et des citoyens afin de créer une véritable
coalition contre le pipeline.
« Et c’est grâce à notre intervention en Chambre que les
travailleurs étrangers temporaires sont enfin
débarqués dans les champs de nos agriculteurs. Après quatre
ans d’opposition officielle inutile, il était
temps que quelqu’un se remette à livrer la marchandise pour
le Québec. »
Enjeux marquants
Les débats se sont avérés houleux à Ottawa lorsque le
gouvernement fédéral a pris position contre le Québec. « Le
traitement réservé à notre industrie aéronautique est
scandaleux. Que Bombardier, le fer de lance de la plus
grande industrie de pointe du Québec, doive quémander alors
qu’il tente de cristalliser notre place parmi les rares
États constructeurs d’avions, c’est inacceptable.
« Nos agriculteurs ont aussi pu
constater la qualité d’écoute qu’offre ce gouvernement
lorsque même en manifestant sur la colline parlementaire
avec leurs tracteurs, ils n’ont pu se mériter son attention.
Ils perdent des milliers de dollars par mois et le fédéral
refuse toujours de faire appliquer ses propres règles et de
mettre fin aux importations de lait diafiltré.
« Non seulement les libéraux ne font pas appliquer les
règles, parfois ils vont jusqu’à modifier les lois pour
encourager les contrevenants. J’ai toujours peine à croire
que j’ai vu un gouvernement légiférer pour exporter des
emplois québécois, comme l’ont fait les troupes de Justin
Trudeau en trahissant les travailleurs d’Aveos.
« C’est l’image la plus représentative de la session :
Justin Trudeau qui laisse tomber les travailleurs après
avoir marché avec eux devant le Parlement, scandant son
soutien au mégaphone. Plus ça change, plus c’est pareil au
fédéral. »
À quoi s’attendre?
« Malheureusement, force m’est de
constater que d’un gouvernement canadien à un autre, le
Québec est absent des grands axes politiques. On a accusé
les conservateurs de favoriser indûment l’Ouest et les
banques torontoises, mais le gouvernement libéral fait la
même chose malgré la présence de quarante députés québécois
dans ses rangs. On l’a vu avec la vente d’armes en Arabie
saoudite, avec l’hypocrisie dans la lutte aux paradis
fiscaux et avec le pipeline : les valeurs libérales
fluctuent au gré du dollar et non pas de la volonté
citoyenne. Encore une fois, les axes majeurs de la politique
canadienne ne tiennent pas compte des spécificités
québécoises et aujourd’hui comme toujours, les intérêts du
Québec restent à l’arrière-ban », a conclu M.
Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |