« Le
gouvernement offre un beau
cadeau de Noël aux banques »
- Louis Plamondon
Ottawa, le 8
décembre 2016 – À la suite de
l’imposition par le gouvernement
fédéral d’une attribution de
temps limitant la durée du débat
sur C-29, le député du Bloc
Québécois de Bécancour—Nicolet—Saurel,
Louis Plamondon, a accusé les
libéraux de bâillonner les élus
afin de prendre de vitesse le
mouvement de contestation au
Québec.
« Le
gouvernement avait très hâte
d’offrir son cadeau de Noël aux
banques. C’est sans doute parce
que tous les partis de
l’Assemblée nationale se sont
levés contre ce projet de loi,
tout comme les organismes de
protection du consommateur et
les autres partis d’opposition à
Ottawa. Les seules voix
favorables à C-29 chez nous sont
les 40 Québécois au
gouvernement. Ils représentent
le fédéral chez eux et non pas
leurs citoyens au fédéral, ce
qui explique qu’ils ne
comprennent pas la loi
québécoise », a
déploré M. Plamondon.
Le gouvernement a
précipité les débats de sorte
que l’adoption définitive du
projet de loi a été voté en
Chambre par la majorité
libérale.
Les dispositions
de deux articles controversés de
C-29 permettent aux banques de
se soustraire à la Loi sur la
protection du consommateur du
Québec. Les conséquences sont
lourdes pour les Québécoises et
les Québécois, qui perdront leur
capacité d’agir contre les excès
comme les frais cachés, les
modifications aux contrats sans
autorisation, les contrats
clairement abusifs et plus
encore.
Plutôt qu’être
protégés par les 122 pages de la
loi québécoise, les
consommateurs floués devront
dorénavant se référer aux 16
paragraphes que le fédéral
greffe à sa Loi sur les banques.
Les plaintes des Québécois
seront maintenant reçues par
l’ombudsman des banques, un
intervenant se voulant neutre,
mais sélectionné et payé par
celles-ci.
« C’est
petit, comme façon de procéder.
Au nom des intérêts des grandes
banques, les Québécois au
gouvernement poussent les gens
qu’ils représentent sous le
rouleau compresseur de la haute
finance torontoise. Si c’est
comme ça qu’ils défendent la
classe moyenne, elle n’a pas
besoin d’ennemis », a
conclu Louis Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |