Budget fédéral 2014
Un budget marqué au sceau rouge de
l’intrusion et du mépris à l’égard du Québec
- LOUIS PLAMONDON
Ottawa, mardi 11 février 2014 –
« Loin de répondre aux attentes du Québec, à celles de la
classe moyenne et aux besoins des personnes les plus
démunies, le budget déposé aujourd’hui par le gouvernement
conservateur a sciemment ignoré toutes les demandes
légitimes du gouvernement québécois. Il consacre plutôt
l’obstination des conservateurs à perpétuer les injustices
et les conflits initiés par le fédéral depuis 2011. En fait,
le budget 2014 va encore plus loin en accentuant les litiges
existants et en multipliant les nouvelles intrusions, au
détriment des Québécoises et des Québécois qui ont déjà
développé leurs manières de faire qui fonctionnent », a
commenté le député de Bas-Richelieu—Nicolet—Bécancour et
porte-parole du Bloc Québécois en matière de Finances,
Louis Plamondon.
« Depuis 2011, le gouvernement fédéral a multiplié les
affronts financiers à l'égard du Québec. Ses décisions
unilatérales quant au financement des principaux transferts
et ententes et sa gestion idéologique des programmes
fédéraux ont entraîné des conséquences néfastes qui plombent
les finances du gouvernement du Québec et qui appauvrissent
de nombreuses familles québécoises. Le Budget 2014 confirme
que les conservateurs n’ont aucunement l’intention de
corriger les iniquités qu’ils ont créées. Ce sont donc des
milliards de dollars qui échapperont au Québec et à ses
citoyens au cours des prochaines années. De l’argent qui
peut faire toute la différence pour les familles, les aînés
et les chômeurs », a déploré le député bloquiste.
Déséquilibre fiscal
Le Budget 2014 consacre le retour en grand du
déséquilibre fiscal. « Alors que le rattrapage dans le
financement des transferts au cours des dernières années
laissait entrevoir la possibilité pour le Québec d’assurer
la pérennité des services essentiels pour les citoyens,
comme la santé et l’éducation, le Budget 2014 anéantit cet
espoir. En refusant de reconsidérer les formules de
financement des transferts qu’il a déterminé
unilatéralement, que l'on pense au transfert pour la santé,
à celui pour l'éducation et les programmes sociaux, ou
encore au calcul de la péréquation, les conservateurs
agissent comme les libéraux avant eux en laissant le Québec
aux prises avec des coûts qui augmenteront plus rapidement
que ses revenus. Pendant que l’on s’inquiète des finances
publiques au Québec, le gouvernement fédéral, grâce
notamment aux 13 milliards de dollars qu’il pigera au cours
des 4 prochaines années dans la cagnotte de
l’assurance-emploi, dégagera des surplus juste à temps pour
l’élection de 2015. Cette situation est proprement indécente
! », s’est indigné Louis Plamondon.
Traitement inéquitable du Québec
« Quand on regarde le budget, on ne peut que trouver
cyniques les récentes sorties des ministres québécois Denis
Lebel et Maxime Bernier qui accusaient le Québec de ne pas
favoriser suffisamment son développement économique. Pendant
qu’Ottawa trouve 250 millions de dollars par année pour
l’industrie automobile de l’Ontario, l’industrie forestière
du Québec devra se contenter de miettes, soit à peine un peu
plus de 10 millions par année ! C’est aussi le Québec qui
est le plus pénalisé par la réforme de l’assurance-emploi
touchant les travailleurs saisonniers (40% des travailleurs
saisonniers sont au Québec) et par l’abolition pure et
simple du crédit d’impôt pour les fonds de travailleurs (80%
du crédit bénéficiait au Québec). Le gouvernement qui
néglige l’économie québécoise, c’est le gouvernement
fédéral, pas celui du Québec » a tranché le porte-parole du
Bloc Québécois.
Formation de la main-d’oeuvre
« Enfin, dans le Budget 2014, le gouvernement fédéral
s’attaque de plus belle à la formation de la main-d’oeuvre
et à la compétence québécoise en matière d’éducation. Non
content d’insister sur sa Subvention canadienne à l’emploi
dont aucun acteur économique ne veut, il annonce maintenant
son intention de modifier en cours de route l’Entente sur le
développement du marché du travail, laissant craindre une
fois de plus un saccage des programmes qui existent déjà au
Québec. En précisant qu’à défaut d’une entente avec le
Québec, il allait administrer lui-même le programme de
formation de la main-d’oeuvre dès le 1er avril prochain, le
fédéral ne laisse aucune place à la négociation », a conclu
le député de Bas-Richelieu—Nicolet—Bécancour et porte-parole
du Bloc Québécois en matière de Finances, Louis Plamondon.
Source : Bureau du député Louis Plamondon |