« Après une prorogation d'un mois qui a
permis aux conservateurs d'échapper temporairement aux
questions embarrassantes, le discours du Trône qui sera lu
ce mercredi, doit être davantage qu'une mesure de diversion
destinée à faire oublier les scandales éthiques répétés de
ce gouvernement, ou encore, ses décisions unilatérales
préjudiciables au Québec. Ce discours du Trône constitue la
dernière étape avant l'élection générale de 2015. Les
conservateurs doivent s'engager clairement à mettre un terme
à leur fédéralisme prédateur qui ne semble avoir pour but
que de déclencher chicane après chicane avec le Québec », a
déclaré le député du Bloc Québécois, Louis Plamondon.
« Depuis qu'il est majoritaire, le gouvernement
conservateur — le premier ministre et ses lieutenants
politiques pour le Québec en tête — a complètement renié ses
promesses d'ouverture à l'égard de la nation québécoise. Il
s'est attaqué tour à tour à son poids politique à la Chambre
des communes, à ses choix de société ainsi qu'à la vigueur
de son économie en multipliant les ingérences et les
décisions unilatérales visant à dévaliser le Québec de ses
compétences et à lui nuire financièrement. Le discours du
Trône doit annoncer la fin de cette approche nocive », a
dénoncé le député du Bloc Québécois.
Selon les informations relatées dans les médias, le
discours du Trône ferait la part belle aux familles et aux
consommateurs. Il est clair que le gouvernement manquera sa
cible s'il n'annule pas les récentes réformes des programmes
fédéraux dont l'effet négatif sur les familles québécoises
n'est plus à prouver.
« La réforme de l'assurance-emploi, qui semble conçue
spécifiquement pour affaiblir l'économie du Québec, de ses
régions, de ses communautés et de ses familles ; le nouveau
programme de formation de la main-d’oeuvre inventé en vase
clos à Ottawa qui privera le Québec des ressources pour
maintenir ses services d'aide à l'emploi ; et l'abolition du
crédit d'impôt pour les fonds de travailleurs qui ont été
très actifs pour stimuler l'économie et créer ou maintenir
des centaines de milliers d'emplois est autant de décisions
qui doivent être annulées. Et c'est sans compter l'obsession
du ministre des Finances pour une commission pancanadienne
des valeurs mobilières qui dépouillerait Montréal de son
expertise financière. Le discours du Trône est la dernière
véritable occasion pour les conservateurs de montrer qu'ils
peuvent respecter la nation québécoise. Ils doivent la
saisir », a indiqué Louis Plamondon.
2014 s'annonce déjà comme l'année de tous les dangers en
matière de relations intergouvernementales puisque les
ententes sur les principaux transferts fédéraux tels que
celui de la Santé ou celui de la main-d’oeuvre viennent à
échéance. Le discours du Trône doit rompre avec l'attitude
de confrontation qui a marqué la première moitié du mandat
des conservateurs et prévoir un dialogue de bonne foi.
Malheureusement, le refus du premier ministre de rencontrer
ses homologues provinciaux à Halifax, en novembre dernier,
pour une discussion sur l'économie, le manque de direction
du lieutenant politique du Québec, en particulier sur le
Pont Champlain, et l'absence d'ouverture du ministre des
Ressources humaines sur la question de la formation de la
main-d’oeuvre, sont autant d'indices que l'intransigeance du
gouvernement fédéral se perpétuera dans le nouveau discours
du Trône.
En matière de transport ferroviaire de matières
dangereuses, depuis la tragédie de Lac-Mégantic, plusieurs
municipalités du Québec s’attendent à ce que le gouvernement
fédéral s’engage notamment à assurer surveillance accrue du
réseau et qu’il prenne des mesures rapides et efficaces pour
soutenir ses communautés. « De plus, même s’il a montré
récemment une volonté de participer financièrement avec
Québec à la décontamination à Lac-Mégantic, le discours du
Trône est une occasion pour Ottawa d’inscrire noir sur blanc
un réel engagement.
« Les conservateurs, souvent avec l'appui des autres
partis fédéraux, tentent de faire du Québec une province
comme les autres en s'attaquant à ses particularités
économiques et sociales. Souhaitons que cette fois, le
discours du Trône respecte la différence québécoise et les
choix de société qui ont été faits par la nation québécoise
», a conclu le député du Bloc Québécois, Louis Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon