- LOUIS PLAMONDON
Ottawa, le 19 novembre 2013 - Les Québécoises et les
Québécois forment une nation, ils ont le droit de présider
eux-mêmes à la définition de leur identité et à la
protection de leurs valeurs communes, notamment en ce qui a
trait à la protection du français, à la neutralité de l’État
et à l’égalité des sexes. Les récentes discussions sur les
valeurs québécoises, ont révélé avec beaucoup d’acuité la
différence fondamentale qui existe entre les conceptions
québécoise et canadienne des valeurs communes et de
l’intégration des nouveaux arrivants. C’est pourquoi le Bloc
dépose aujourd’hui un projet de loi visant à soustraire le
Québec de la juridiction de la Loi sur le
multiculturalisme, une loi inadaptée aux réalités du
Québec
« Le multiculturalisme canadien – et les politiques mises
de l’avant pour le promouvoir depuis le début des années
1970 par Pierre-Elliot Trudeau – a été invariablement rejeté
par tous les gouvernements du Québec. Les Québécoises et les
Québécois ne se reconnaissent pas dans le multiculturalisme
canadien, qui rejette l’idée d’une culture commune et
encourage la coexistence de multiples cultures en silos,
conduisant au fractionnement de la société en une multitude
de solitudes. Le projet de loi du Bloc Québécois est issu de
ce consensus qui uni tant les fédéralistes que les
souverainistes du Québec » a précisé le député du Bloc
Québécois, Louis Plamondon.
Le Québec a développé son propre modèle d’intégration qui
encourage les nouveaux arrivants à se joindre à la nation
québécoise, une nation dotée d’une culture, d’une histoire
et de valeurs particulières. Les Québécoises et les
Québécois sont accueillants, respectent la diversité et font
preuve d’ouverture, mais ils privilégient le sentiment
d’appartenance fondé sur ces spécificités et sur une volonté
de vivre ensemble.
L’idée de soustraire le Québec de la Loi sur le
multiculturalisme n’est pas nouvelle. Dès 2008, avec
l’appui de l’avocat Julius Grey qui dénonçait le grand échec
du multiculturalisme canadien et constatait qu’étant la
seule enclave francophone en Amérique, le Québec ne pouvait
en aucun cas adopter le multiculturalisme comme idéologie,
le Bloc Québécois avait déposé à la Chambre des communes le
même projet de loi. Cette proposition figurait aussi en
toutes lettres dans les recommandations du rapport de la
Commission Bouchard-Taylor qui a été endossé par le chef du
NPD, Thomas Mulcair.
« Si les chefs conservateur, libéral et néodémocrate sont
sincères dans leur reconnaissance de la nation québécoise,
s’ils ont le moindre respect pour les consensus qui
l’animent, ils reconnaîtront que le Québec est dans son
plein droit en voulant mettre de l’avant la stratégie
d’intégration qui corresponde à sa réalité et qui lui
permette de préserver son identité. Je les invite donc à
être cohérents et à appuyer ce projet de loi » a conclu
Louis Plamondon.
Source : Bureau du député Louis Plamondon