« Pour le Bloc Québécois, la dernière session parlementaire
a été marquée par les dérapages d’un gouvernement plongé en
pleine crise éthique et par les effets négatifs des
politiques fédérales sur le Québec qui ont des impacts
néfastes dans le quotidien des Québécoises et Québécois », a
affirmé Louis Plamondon, député du Bloc Québécois,
lors du bilan de la session de l’hiver 2013 à Ottawa.
« Les conservateurs ont été élus en 2006 en promettant de
laver plus blanc que blanc en matière d’éthique. Cette
image, qu’ils ont tenté d’entretenir tant bien que mal
depuis, a volé en éclat au cours de la session hivernale
alors qu’ils ont dû faire face à une série de scandales
après l’autre. Démission du ministre Penashue, réclamations
controversées des sénateurs Wallin et Duffy couplées à la
tentative de l’ex-chef de cabinet du premier ministre de
camoufler la controverse avec un chèque de 90 000$, sont
autant de rappels que les conservateurs ne font pas mieux
que les libéraux avant eux. Ce qui inquiète encore
davantage, c’est l’attitude dont ils ont fait preuve au
cours des derniers mois. Plutôt que de faire acte de
contrition et d’appliquer les standards qu’ils disaient
avoir haussé, ils ont tout fait pour tenter d’étouffer les
controverses », a rappelé Louis Plamondon. Il s’est
aussi désolé que la motion du Bloc Québécois déposée à la
Chambre des communes permettant au vérificateur général de
vérifier les dépenses des sénateurs et des députés, de façon
statutaire et régulière, ait été rejetée par une majorité de
parlementaires.
Des décisions qui nuisent particulièrement au Québec
Le Bloc Québécois, quant à lui, en plus d’accueillir dans
son caucus le candidat vedette du NPD dans la région du
Saguenay-Lac-St-Jean lors des élections de 2011, Claude
Patry, député de Jonquière-Alma, a poursuivi sa défense
sans compromis des intérêts du Québec. « Avec ses projets de
loi, ses motions et ses questions, le Bloc Québécois a forcé
les chefs des partis fédéralistes à se commettre sur les
enjeux fondamentaux pour la nation québécoise et mis en
lumière les effets franchement négatifs des politiques
fédérales sur le Québec. Loin d’être des vieux débats, le
rapatriement unilatéral de la constitution canadienne et
l’absence d’effet de la reconnaissance formelle de la nation
québécoise ont des conséquences bien réelles pour les
Québécoises et les Québécois», a signalé Daniel Paillé,
le chef du Bloc Québécois.
Dans tous les domaines, tant économique, politique,
social qu’environnemental, la fracture entre les intérêts
canadiens et les intérêts de la nation québécoise n’a jamais
parue si nette. Les conservateurs, les libéraux et les
néo-démocrates ont tous continué à mettre de l’avant les
intérêts du Canada au détriment de ceux du Québec lorsqu’ils
ont rejeté le projet de loi abolissant la loi sur la clarté
et lorsqu’ils ont appuyé la motion M-412, qui avalisait le
financement du gouvernement fédéral au projet de
Bas-Churchill à Terre-Neuve-Labrador qui concurrence
directement Hydro-Québec avec l’argent des contribuables
québécois.
La réforme de l’assurance-emploi, qui est entrée en
vigueur en tout début d’année, est particulièrement néfaste
pour le Québec. Le budget 2013 a rajouté l’insulte à
l’injure en s’attaquant aux outils de développement
économique qui sont davantage présents au Québec
qu’ailleurs. C’est le cas, notamment, de l’abolition du
crédit d’impôt sur les fonds de travailleurs qui bénéficiait
très majoritairement à l’économie québécoise et de la hausse
de l’impôt pour les caisses populaires, implantées beaucoup
plus massivement au Québec qu’ailleurs. Après sa tentative
ratée de mettre la main sur la réglementation des valeurs
mobilières, le programme de formation de la main-d’oeuvre
prévu au budget – et que le gouvernement publicise déjà à
coups de centaines de milliers de dollars même s’il n’existe
pas! – est un autre coup de force d’Ottawa pour se donner de
la visibilité dans un domaine qui ne le regarde pas. Il est
clair que ces mesures budgétaires auront un effet négatif
beaucoup plus senti au Québec et que ces décisions révèlent
le peu de considération d’Ottawa quant aux forces et à la
structure de l’économie québécoise.
Le ministre du Patrimoine a annoncé la mise sur pied de
nouveaux programmes pour, dit-il, favoriser l’histoire. Or
pour le Bloc Québécois, il s’agit d’une ingérence très
claire dans l’enseignement au Québec. « En offrant
directement des bourses à des professeurs et à des élèves,
qui, je cite : "manifestent un intérêt pour la célébration
de l'histoire du Canada", le ministre fait fi du cursus
scolaire québécois et veut clairement détourner le but des
cours d’histoire : célébrer plutôt qu’enseigner avec un sens
critique. Si le ministre veut vraiment favoriser
l’apprentissage de l’histoire, pourquoi n’aide-t-il pas le
Québec à bonifier ses cours en relevant le transfert pour
l’éducation au niveau indexé de 1994? », a fait valoir
Louis Plamondon.
Au chapitre de l’histoire justement, pour imposer au
Québec, en 1982, une constitution que celui-ci a toujours
refusé de signer, Ottawa s’est appuyé sur un jugement de la
Cour suprême. Or, on a appris en avril dernier que le juge
en chef de l’époque fournissait au gouvernement du Canada et
même à celui de Grande-Bretagne, des informations
privilégiées concernant les travaux du tribunal. À la suite
des révélations sur les indiscrétions du juge en chef, le
Bloc Québécois a réclamé une enquête publique indépendante
pour mettre au clair ce qui s’est réellement passé. À la
lumière des résultats de l’examen par la Cour suprême, il
est évident que ça prend une vraie enquête transparente, qui
aura accès à tous les documents, même ceux du Conseil privé.
On ne parle pas ici d’un simple accroc aux règles, on parle
d’une violation des principes à la base même des
institutions démocratiques.
Des propositions concrètes
Le Bloc Québécois a malgré tout mis sur la table des
propositions concrètes pour régler des problèmes vécus par
les Québécoises et les Québécois. En plus du projet de loi
C-457, visant à abroger la Loi sur de clarification,
le projet de loi C-452, déposé par la députée d'Ahuntsic,
Maria Mourani, visant à mieux outiller les procureurs et
les policiers pour lutter contre la traite de personne, a
obtenu le vote unanime de la Chambre des communes lors de la
deuxième lecture et reviendra en Chambre à l’automne pour
l’adoption finale. C’est aussi le Bloc Québécois qui a
initié le débat pour la création d’une liste des cellulaires
volés permettant d’empêcher leur réactivation.
« Plutôt que de tenter de créer des ponts, de trouver des
aménagements qui prennent en compte les façons de faire du
Québec et de respecter les valeurs et les aspirations des
Québécoises et des Québécois, le gouvernement conservateurs
a fait fi des demandes du Québec alors que les chefs du
Parti libéral et du NPD, tous deux issus du Québec, ont été
leurs complices dans le dossier de Churchill Falls et de la
tutelle imposée au Québec avec la loi sur la clarté. Seuls,
le Bloc Québécois à valoir les intérêts du Québec », a
conclu Louis Plamondon.
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Source : Bureau du député Louis Plamondon