Ottawa, le 17 avril 2013- « En votant en faveur de la
motion M-412 visant à appuyer le financement fédéral au
projet du Bas-Churchill, conservateurs, libéraux et
néodémocrates font de la concurrence déloyale à
Hydro-Québec. Ils se sont faits un devoir d’ignorer les deux
motions unanimes du Québec dénonçant cette aide financière.
Ils acceptent qu’Ottawa se serve de l’argent des Québécoises
et des Québécois pour soutenir un projet qui va concurrencer
directement Hydro-Québec, une société d’État que la nation
québécoise a bâtie elle-même», a dénoncé le député de
Bas-Richelieu – Nicolet – Bécancour, Louis Plamondon.
Seul le Bloc Québécois s’est opposé à cette motion. «
Malgré l’opposition formelle du gouvernement du Québec et
deux motions unanimes de l’Assemblée nationale,
conservateurs, libéraux et néodémocrates ont cautionné le
financement de plus de 4 milliards de dollars au projet
hydroélectrique du Bas-Churchill. Ce faisant, le fédéral va
financer, avec les taxes et les impôts des Québécois, un
projet dont le but avoué est de concurrencer Hydro-Québec
sur le marché américain», a affirmé le député du Bloc
Québécois.
Louis Plamondon a dénoncé les arguments économiques
et environnementaux fournis par les partis fédéralistes pour
justifier leur appui à ce financement. « Ça ne tient pas la
route. En raison des cours actuels des prix de l’énergie, il
est loin d’être acquis que le projet sera viable comme la
motion le prétend. Et prétendre qu’il s’agit d’une garantie
de prêt et que l’argent des Québécoises et des Québécois ne
servira pas directement à financer un compétiteur
d’Hydro-Québec, c’est faire abstraction que c’est en raison
de sa santé financière, qui dépend des impôts et des taxes
des contribuables du Québec, qu’Ottawa permet à Terre-Neuve
d’épargner 1 milliard en frais d’intérêts que le projet va
de l’avant. Sans cette aide financière, le projet serait
trop coûteux et ne se réaliserait pas. C’est grâce au
financement fédéral que l’électricité produite au
Bas-Churchill pourra être revendue sur des marchés déjà
développés par le Québec. Nul ne peut ignorer que cela
aura un impact sur les profits d’Hydro-Québec et,
conséquemment, sur les finances du gouvernement du Québec.
D’autre part, ils ne peuvent pas non plus évoquer le
caractère écologique du projet puisque les groupes de
défense environnementaux l’ont non seulement dénoncé, mais
ont aussi contesté l’octroi du permis par le gouvernement
fédéral devant la Cour fédérale » a-t-il rappelé.
« Alors que les partis fédéralistes disaient leur avoir
tendu la main, les Québécoises et les Québécois ont pu
constater que les appels de la fin de semaine de la part des
chefs du parti Libéral et du NPD, tous deux issus du Québec,
sonnent aussi creux que le discours sur le fédéralisme
d’ouverture de Harper en 2006. On a vu ce que ça a donné! »,
a conclu Louis Plamondon.
- 30 -
Source : Bureau du député Louis Plamondon