Rapport du commissaire de l’environnement
et du développement durable
LE QUÉBEC EST SOUMIS AUX RISQUES ENVIRONNEMENTAUX DE
L’EXPLOITATION DU PÉTROLE EXTRACOTIER EN RAISON DU LAXISME
D’OTTAWA -
LOUIS PLAMONDON
Ottawa, le mardi 5 février 2013
– Ottawa, le mardi 5 février – « Le rapport
déposé ce matin par le commissaire à l'environnement et au
développement durable est accablant. Il pointe du doigt les
courbettes que le gouvernement fédéral est prêt à faire pour
favoriser les grandes pétrolières. En plus de continuer à
financier à coups de centaines de millions ces riches
compagnies, Ottawa ferme les yeux sur les manquements aux
normes sécuritaires et environnementales liés à
l’exploitation des hydrocarbures et les risques énormes que
ces failles laissent planer sur la zone côtière et maritime
québécoise » a réagit Louis Plamondon, député de
Bas-Richelieu – Nicolet - Bécancour.
« En plus de faire payer aux contribuables du Québec avec
leurs impôts et leurs taxes les nombreux avantages aux
pétrolières, le gouvernement fédéral ose leur faire assumer
les risques liés à l’exploitation extracôtière des
hydrocarbures. À la lumière du rapport du commissaire, les
Québécoises et les Québécois ont eu raison de s’inquiéter du
feu vert donné par Terre-Neuve-et-Labrador à l’exploitation
du gisement Old Harry, au large des Iles-de-la-Madeleine.
Trop de lacunes subsistent et les conséquences d’un incident
sont trop dramatiques pour faire fi des exigences les plus
fondamentales. Il est inadmissible, par exemple, que
l’office chargé d’appliquer la règlementation n’ait "pas
obtenu l’assurance suffisante que les exploitants seront
prêts à intervenir de façon efficace en cas de déversement".
Old Harry est situé à seulement 80 kilomètres des
Iles-de-la-Madeleine et un déversement pourrait complètement
anéantir l’écosystème et l’économie de cet archipel
québécois ainsi que de l’ensemble des côtes du Golfe du
St-Laurent » a signalé Jean-François Fortin, député
de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia et porte-parole
du Bloc Québécois en matière d’Environnement.
« Dès 2011, considérant les énormes dommages qu’un
incident comme celui de Deepwater Horizon pourrait avoir sur
toutes les communautés de l’Est du Québec, le Bloc Québécois
a demandé au gouvernement fédéral d’instaurer un moratoire
sur l’exploitation de OId Harry jusqu’à ce que le Québec
puisse faire toutes les études pertinentes. Le rapport du
commissaire à l’environnement et au développement durable
vient confirmer l’importance d’un tel moratoire, mais il
démontre aussi que le gouvernement fédéral contribue à
augmenter les risques. En mettant la clé dans la porte du
Centre de recherche sur le pétrole, le gaz et autres sources
d’énergie extracôtières, Ottawa privera les experts des
données scientifiques nécessaires pour évaluer correctement
les effets négatifs de l’exploitation des hydrocarbures en
haute mer » a ajouté Louis Plamondon.
Dans son rapport de mai 2000, le commissaire à
l’environnement illustrait déjà le parti pris financier du
gouvernement fédéral pour l’industrie pétrolière. Il
indiquait qu’entre 1970 et 1999, le gouvernement fédéral
avait consacré l’équivalent de 85 milliards de dollars de
2012 à ce secteur économique polluant. Bien qu’Ottawa ait
réduit ses dépenses directes, il est loin d’avoir mis un
terme aux aides de toutes sortes. Bon an mal an, ce sont
encore
quelques 400 millions que le fédéral verse sous une forme
ou une autre aux pétrolières qui font déjà des profits de
plusieurs milliards de dollars, dont 300 millions uniquement
pour les sables bitumineux. En fait, s’il a réduit son aide
directe à l’industrie des hydrocarbures, le gouvernement a
multiplié les programmes et les cadeaux fiscaux – comme les
mesures d’amortissement accéléré – aux compagnies qui
exploitent les sables bitumineux. Cette situation est
proprement indécente quand on sait les sacrifices exigés par
ce gouvernement aux chômeurs, aux aînés et aux familles de
toutes les régions.
source : Bureau du député Louis Plamondon |