Ottawa, le mercredi 20 février 2013 – Le Bloc Québécois a soumis aujourd’hui ses propositions budgétaires répondant ainsi à l’invitation lancée aux différents partis par le ministre des Finances, Jim Flaherty. Dans sa lettre, le ministre précisait qu’il était ouvert aux suggestions à la condition expresse que celles-ci ne comportent ni hausse de taxe ni nouvelles dépenses. En clair, le ministre ne proposait que le statu quo. « Le Bloc Québécois refuse de souscrire à une telle approche. Nous ne pouvons pas nous conformer aux exigences du ministre et accepter de passer sous silence les demandes légitimes du gouvernement du Québec et des citoyennes et citoyens affectés par les décisions du gouvernement fédéral », a affirmé le chef du Bloc Québécois, Daniel Paillé.

« Un changement de cap du gouvernement fédéral est nécessaire dans le prochain budget pour qu’il soit plus équitable envers le Québec et plus juste envers les contribuables les moins nantis. Le Bloc Québécois propose de nouvelles ressources fiscales, une meilleure répartition sociale et un meilleur équilibre fiscal entre les gouvernements.», a expliqué pour sa part le député de Bas-Richelieu—Nicolet—Bécancour et porte-parole du Bloc Québécois en matière de Finances, Louis Plamondon.

Pour le Bloc Québécois, il est évident que le gouvernement fédéral fait actuellement fausse route. « Budget après budget, le gouvernement multiplie les avantages et les cadeaux aux entreprises et aux contribuables les plus fortunés. Pour pallier à cette perte de revenu dont il est lui-même l’instigateur, il vient chercher le manque à gagner dans la poche des contribuables les plus vulnérables en coupant dans les quelques programmes sociaux dont il a la responsabilité et en mettant la hache dans les services de proximité, spécifiquement ceux en région», a rappelé Daniel Paillé.

Le Bloc Québécois propose donc au gouvernement fédéral d’aller chercher de nouvelles sources fiscales en cessant de financer les grandes pétrolières, en surtaxant les plus nantis, en fermant l’accès aux paradis fiscaux et en luttant contre la contrebande de tabac. « Plutôt que de réduire sans cesse les prestations, pensions et services à la classe moyenne et à celle à faible revenu, le gouvernement fédéral devrait demander aux nantis de faire leur part », a fait valoir Louis Plamondon.

Dans ses propositions budgétaires, le Bloc Québécois insiste auprès du ministre sur la nécessité d’une meilleure répartition sociale notamment en revenant sur ses décisions de couper à l’assurance-emploi, au régime de pension, dans les enveloppes de logement social et l’itinérance, le fonds de recrutement des policiers ou encore dans les services gouvernementaux. « Il est indigne du gouvernement fédéral d’exiger toujours davantage de ceux et celles qui peinent à boucler leur budget chaque mois. En s’attaquant aux aînés, aux chômeurs, aux familles à faibles revenus, le gouvernement affaibli l’ensemble des collectivités et fait reposer un fardeau financier de plus en plus lourd sur le gouvernement québécois qui veille à la plus grande partie du filet social », a ajouté Louis Plamondon.

Depuis l’élection d’un gouvernement souverainiste à Québec, les partis fédéralistes dans l’ensemble, et le gouvernement conservateur en particulier, sont manifestement incapables de s’adapter à cette nouvelle dynamique. Pourtant, le gouvernement du Québec agit de manière responsable. Ses demandes à l’égard du gouvernement fédéral sont raisonnables et reposent sur les consensus de l’Assemblée nationale. Pour un meilleur équilibre fiscal entre les paliers de gouvernement, le Bloc Québécois croit essentiel que le gouvernement fédéral règle les contentieux, qui sont exclusivement du fait d’Ottawa, en matière de péréquation, de santé, d’éducation et programmes sociaux et d’infrastructures. « Il est temps qu’Ottawa se montre réellement ouvert à discuter avec le Québec d’ententes et de mesures destinées à renforcer l’économie. Le budget 2013 en est l’occasion », a soutenu Daniel Paillé.

« Le Bloc Québécois a toujours pris au sérieux les consultations budgétaires et fait preuve de rigueur dans ses demandes. Aujourd’hui encore, nous suggérons au gouvernement fédéral des mesures ciblées, raisonnables et responsables qui lui permettraient de corriger le tir et de répondre enfin à son rôle premier, à savoir de faire preuve d’équité envers le Québec et d’aider les personnes les plus vulnérables », a conclu Louis Plamondon.