Budget des conservateurs
À l'image de leur députation, des miettes
pour le Québec !Ottawa, le
jeudi 29 mars 2012 – « En cette période dramatique pour
l’emploi au Québec, Ottawa, qui dispose d’outils pour
réguler la vie économique, a décidé de ne rien faire pour
aider les nombreux travailleurs qui se retrouvent devant les
portes closes de leur entreprise et les personnes
vulnérables qui dépendent des prestations et des services du
gouvernement fédéral. Ce budget inspiré des pires théories
réformistes ne comporte que des miettes pour ceux qui sont
pourtant en droit de s’attendre à ce que l’État les appuie,
notamment les chômeurs et les aînés. Pire, le ministre des
Finances, Jim Flaherty, s’attaque aux fondements de notre
filet social : les services gouvernementaux et le régime de
sécurité de la vieillesse » a déclaré aujourd'hui Louis
Plamondon.
« Quoi qu’il en dise, le gouvernement avait le choix, mais
il a plutôt cherché à économiser en coupant à la hache dans
la culture, notamment par des réductions sévères à
Radio-Canada, dans les prestations de sécurité de la
vieillesse en proposant d’augmenter à 67 ans l’âge de la
retraite pour les citoyens nés après 1958. Cette mesure est
inscrite dans le budget sans qu’aucune évaluation des
bénéfices n’ait pu être fournie par le ministère des
Finances lors du huis clos des partis d’opposition. Cette
situation est méprisante pour la démocratie. Le Bloc
Québécois a toujours chiffré ses propositions. » a dénoncé
le député de Bas-Richelieu—Nicolet—Bécancour.
Des miettes pour les industries névralgiques du Québec
Le drame d’Aveos et ses répercussions sur le secteur
aéronautique, les récentes fermetures et réductions
d’effectifs dans les pharmaceutiques québécoises et
l’hémorragie qui persiste dans le secteur des produits
forestiers et du manufacturier sont la preuve irréfutable de
la nécessité d’une politique globale de soutien à
l’industrie et particulièrement d’un soutien à la recherche
et au développement. Les industries manufacturière,
forestière et aéronautique du Québec continuent à être
ignorées, voire méprisées par ce gouvernement. Déjà
largement insuffisantes, le gouvernement ajoute l’insulte à
l’injure en réduisant les enveloppes disponibles pour cette
industrie. Vivement que le Québec récupère les pleins
pouvoirs pour déployer une stratégie de développement
économique qui nous convienne et permette d’assurer notre
prospérité » a indiqué monsieur Plamondon.
Le trou noir devient permanent
« Le budget conservateur, loin d’offrir un support adéquat
aux chômeurs élimine froidement le projet pilote facilitant
le lien entre les périodes d’employabilité notamment en
forêt, en tourisme et dans l’industrie de la pêche. Le Bloc
Québécois, tout comme les travailleuses et les travailleurs
du Québec, ne peut se contenter de demi-mesures qui passent
à côté de l’essentiel et qui ne permettent pas à
l’assurance-emploi de retrouver la raison de sa création,
soit de venir réellement en aide aux chômeuses et aux
chômeurs » a signalé Louis Plamondon.
L'obsession du déficit
« Pour les conservateurs, la lutte au déficit justifie tout,
même si cela conduit à l’appauvrissement des citoyens. Ils
cherchent à faire oublier de leur base électorale que c’est
sous leur gouverne qu’Ottawa a renoué avec les déficits
budgétaires, mais aussi avec les déficits de fonctionnement,
du jamais vu depuis la fin des années 1980! Or, en cherchant
à atteindre trop rapidement l’équilibre budgétaire, le
gouvernement fédéral risque d’accentuer les faiblesses de
l’économie et de saper toute possibilité de reprise. Le
ministre Flaherty a décidé commodément de faire la sourde
oreille aux mises en garde de deux agences de notation,
Moody’s et Fitch, qui ont prévenu en février dernier le
gouvernement fédéral que la mise en place de mesures
d’austérité trop sévères pourrait avoir "des effets négatifs
et ralentir la croissance des revenus" » a rappelé le
député.
Un conflit de valeurs
« Avec ce budget, le premier ministre Harper continue de
bâtir son Canada avec ses valeurs, et selon ses intérêts. Ce
faisant, il fait la preuve, une fois de plus, que le Québec
n'y a pas de place pour se développer » a conclu Louis
Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |