Bilan de la session parlementaire à
Ottawa
«Les partis fédéralistes ne
respectent pas les consensus québécois » -
LOUIS PLAMONDON
Ottawa, le jeudi 13 décembre 2012 –« La session
parlementaire qui s’achève a été difficile. Guidé par son
idéologie rétrograde, le gouvernement conservateur a
littéralement "bulldozé" les travaux parlementaires
notamment avec ses projets de loi Mammouth. Pas moins de 30
bâillons ont été utilisés pour limiter les débats et faire
échec au processus démocratique depuis la dernière élection.
Ce faisant, Ottawa a imposé aux Québécoises et aux Québécois
des mesures législatives et budgétaires qui ne correspondent
ni à leurs valeurs, ni à leurs intérêts. Le plus révélateur,
cependant, c’est que ce gouvernement a obtenu l’appui du
Parti libéral et du NPD pour certaines de ses mesures les
plus controversées » a déclaré le député du Bas-Richelieu –
Nicolet - Bécancour, Louis Plamondon, accompagné du
chef du Bloc Québécois, Daniel Paillé, à l’issue des
travaux parlementaires.
« L’exemple le plus frappant, celui qui prouve que
lorsque les intérêts du Canada vont à l’encontre de ceux du
Québec, les députés fédéralistes du Québec choisissent les
intérêts du Canada plutôt que ceux de la nation québécoise,
est sans contredit le financement fédéral au projet de
Churchill Falls. Même si cette aide financière est
profondément injuste et qu’elle constitue de la concurrence
déloyale à l’égard du Québec qui a développé seul son réseau
hydroélectrique et ses lignes de distribution, les trois
partis fédéralistes ont défendu avec enthousiasme
l’implication d’Ottawa. Seul le Bloc Québécois a fait valoir
l’opposition non-équivoque du Québec et les deux motions
unanimes de l’Assemblée nationale condamnant ce financement
indécent à un compétiteur d’Hydro-Québec » a commenté le
député du Bloc Québécois.
Le Bloc Québécois a aussi fait valoir les consensus
québécois en matière d’assurance-emploi; de valeurs
mobilières; d’affaires étrangères, suite à l’attitude
déshonorante du Canada dans le conflit israélo-palestinien;
et de sécurité publique, en dénonçant la décision de mettre
fin au financement pour le recrutement de policiers et le
refus de transférer les données du registre des armes à feu
au Québec.
« À chaque fois que l’Assemblée nationale s’est prononcée
unanimement, à chaque fois qu’elle a fait valoir les
intérêts et les valeurs de la nation québécoise au
gouvernement fédéral, le Bloc Québécois a interpelé les
conservateurs, mais aussi les autres partis fédéralistes à
la Chambre des communes, afin qu’ils agissent en conséquence
» a souligné Louis Plamondon.
« La session d’automne marquait également le sixième
anniversaire de la reconnaissance de la nation québécoise
par la Chambre des communes. Le peuple québécois était en
droit de s’attendre à ce que cette reconnaissance
s’accompagne de gestes concrets. Nos actions ont toutes été
dirigées en ce sens, avec notamment le dépôt d’un projet de
loi visant à abroger la Loi sur la clarté qui nie à la
nation québécois sont droit inhérent à l’autodétermination.
Le Bloc Québécois, à l’instar de tous les partis à
l’Assemblée nationale, n’a jamais accepté la préséance de la
Loi sur la clarté sur les lois québécoises. Les
Québécoises et les Québécois auront l’occasion, lors du vote
qui devrait avoir lieu au printemps prochain, de voir si les
partis fédéralistes seront cohérents avec la reconnaissance
de la nation québécoise ou s’ils feront la démonstration que
cette reconnaissance n’était qu’un leurre. Même le NPD, qui
est toujours empêtré dans ses contradictions et son double
discours, devra révéler son vrai visage » a ajouté le député
du Bloc Québécois.
« Fidèle à son habitude, le Bloc Québécois ne s’est pas
contenté de critiquer. Nous avons proposé des solutions
concrètes à des problèmes précis afin d’améliorer le sort
des Québécoises et des Québécois. Nous avons, entre autres,
déposé un projet de loi pour corriger l’une des aberrations
de la loi sur l’assurance-emploi qui privait de prestations
les travailleurs mis à pied à la suite d’un long conflit
collectif de travail. Nous avons également déposé un projet
de loi visant à lutter contre la traite des personnes et
l’exploitation sexuelle, un phénomène qui mérite une réponse
bien plus efficace que la seule imposition de peines
minimales » a exposé Louis Plamondon. « Dans ces deux
cas, ce ne sont pas les solutions qui manquent, c’est
l’absence de volonté politique du gouvernement ».
« Devant l’apparente inflexibilité des conservateurs,
leur manque de compassion à l’égard des citoyens les plus
vulnérables, leur incompréhension de la réalité des régions
du Québec et leur fermeture aux demandes du Québec, il faut
que les députés du Québec soient libres de faire état des
demandes unanimes de l’Assemblée nationale et des consensus
québécois. Heureusement, les Québécoises et les Québécois
peuvent compter sur le Bloc Québécois pour faire entendre,
sans compromis, leur voix à la Chambre des communes » a
conclu M. Plamondon.
Source : Bureau du député Louis Plamondon |