« AVEC LEUR BUDGET INDIFFÉRENT AUX BESOINS DU QUÉBEC, LES
CONSERVATEURS RISQUENT DE PROVOQUER DES ÉLECTIONS » –
Louis Plamondon Ottawa, le mardi 22 mars
2011 – « Avec leur budget indifférent aux besoins des
Québécoises et des Québécois, les conservateurs risquent de
provoquer des élections. Le budget Flaherty confirme en
effet que les conservateurs privilégient clairement
l’Ontario et l’Ouest canadien alors que le Québec passe
encore une fois son tour. Dans sa forme actuelle, le budget
conservateur est inacceptable pour le Québec », a déclaré
aujourd’hui le député du Bloc Québécois de Bas-Richelieu –
Nicolet - Bécancour, Louis Plamondon.
En dévoilant nos attentes budgétaires, en janvier, nous
avions pourtant clairement fait savoir que, pour le Bloc
Québécois, le versement au Québec des 2,2 milliards de
dollars pour l’harmonisation de la TVQ et de la TPS était
une condition sine qua non. Malheureusement, les
conservateurs ont décidé que, contrairement à l’Ontario, la
Colombie-Britannique et les provinces atlantiques, le
Québec, qui est pourtant un précurseur, n’a toujours pas son
dû. Pour mettre fin à cette iniquité historique, le Bloc
Québécois proposera d’ailleurs d’amender le budget Flaherty.
Les conservateurs ont en fait choisi de ne rien acquitter de
la facture totale de 5 milliards de dollars des différents
contentieux perdurant entre Ottawa et Québec. Outre la
compensation pour l’harmonisation des taxes, on parle de 1,5
milliard de dollars pour corriger les aberrations de la
formule de péréquation; 800 millions afin de rétablir le
niveau de financement de l’éducation et des programmes
sociaux au niveau de 1994; 137 millions en paiement de
stabilisation pour perte de revenus et 421 millions pour la
part fédérale des dépenses encourues en raison de la crise
du verglas. Un tel règlement global aurait augmenté d’autant
les moyens financiers dont dispose le gouvernement du Québec
pour offrir les différents services à la population.
Pas de réforme globale de l’assurance-emploi
Au plan social, les conservateurs démontrent qu’ils n’ont
que faire des plus démunis. Le budget ignore la nécessité
maintes fois démontrée de procéder à une véritable réforme
de l’assurance-emploi qui corresponde à la réalité des
travailleuses et des travailleurs. Au lieu d’offrir des
solutions sur le long terme, le gouvernement conservateur
préfère continuer à piger dans la caisse (17 milliards de
dollars sur cinq ans) et se contenter de projets-pilotes. Le
Québec, et en particulier ses régions, avaient aussi besoin
d’un vrai programme d’aide pour les travailleuses et
travailleurs âgés qui ont perdu leur emploi afin de les
soutenir jusqu’à leur retraite. Manifestement, il existe un
fossé immense entre le discours des conservateurs sur les
régions et leurs actions à titre de gouvernement.
L’industrie forestière encore une fois oubliée
Avec ce budget, des secteurs clés de l’économie québécoise
continuent d’être oubliés. Après avoir vu l’industrie
automobile de l’Ontario comblée d’un cadeau de 10 milliards,
l’industrie forestière québécoise s’attendait à obtenir une
aide significative du gouvernement fédéral. Or, le budget
conservateur prévoit un maigre 60 millions de dollars, soit
encore moins que l’an dernier. Il ne répond d’aucune façon
aux besoins de l’industrie en liquidités, il n’offre pas de
programme pour stimuler la diversification économique et pas
davantage de soutien aux propriétaires de lots privés.
Encore une fois, les régions du Québec écopent.
Même chose pour le secteur manufacturier québécois qui ne
pourra compter sur une politique fédérale étoffée pour
l’aider à se développer. Nous avons aussi soumis des
propositions concrètes : un soutien à la recherche et au
développement pour toutes les entreprises innovantes, un
programme similaire à Partenariat technologique Canada, une
bonification du budget de l’Agence spatiale et un programme
de démarrage des PME. Nous constatons encore une fois que le
gouvernement de Stephen Harper a choisi de ne pas écouter.
Par exemple, au lieu de présenter une politique de
l’aéronautique, il propose simplement d’y "réfléchir".
Rien pour l’amphithéâtre multifonctionnel de Québec
Le budget conservateur le réitère noir sur blanc : le
gouvernement fédéral, appuyé par les députés conservateurs
de la région de Québec qui avaient fait croire le contraire,
ne participera pas au financement de l’amphithéâtre
multifonctionnel de Québec. Voilà un autre exemple fort
révélateur de l’absence d’engagement des députés
conservateurs du Québec envers les gens qu’ils représentent.
Comme c’est leur habitude, ils s’écrasent devant la volonté
de leur chef Stephen Harper.
Le Bloc a fait ses devoirs
« Comme toujours, le Bloc Québécois a fait ses devoirs en
soumettant des propositions réalistes, issues de ses
nombreuses consultations auprès des différents intervenants
dans toutes les régions du Québec. Pour les financer, nous
avons soumis un plan permettant à Ottawa d’accroître les
revenus de 16 milliards de dollars sans pour autant piger
dans les poches des travailleuses et des travailleurs de la
classe moyenne. Nous avons notamment proposé une surtaxe
pour les contribuables les plus riches, l’élimination des
paradis fiscaux et la fin des cadeaux aux pétrolières. Ce
plan était plus que suffisant pour rembourser les montants
qui sont dus au Québec et répondre à ses demandes les plus
pressantes. Mais Stephen Harper a choisi de faire la sourde
oreille. Qu’à cela ne tienne, les conservateurs risquent
fort de devoir en rendre compte aux électrices et aux
électeurs s’ils persistent à faire une croix sur le Québec
», a conclu Louis Plamondon.
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Renseignements : Bureau du député Louis Plamondon |