« Une nouvelle ronde de consultations est nécessaire
pour mener à une proposition concrète sur l’avenir du
Ssaint-Laurent » –
Bernard BigrasTrois-Rivières, jeudi
16 septembre 2010 – Le porte-parole du Bloc Québécois en
matière d’environnement et député de Rosemont–La
Petite-Patrie, Bernard Bigras, était de passage à
Trois-Rivières dans le cadre d’une tournée de consultation
auprès de différents intervenants concernés par le
développement du Saint-Laurent. Il était accompagné de Paule
Brunelle, députée de Trois-Rivières, Jean-Yves Laforest,
député de Saint-Maurice–Champlain, et de Louis Plamondon,
député de Bas-Richelieu–Nicolet–Bécancour. À l’échéance du
Plan Saint-Laurent 2005-2010 et cinq ans après le dépôt de
son rapport Vues sur le Saint-Laurent, le Bloc Québécois
estime qu’une nouvelle ronde de consultations est nécessaire
afin de mener à une proposition concrète sur l’avenir du
Saint-Laurent.
Concilier développement économique et protection de
l’environnement
« De nos jours, la protection de l’environnement et des
écosystèmes occupe une place centrale dans le développement
socioéconomique des régions riveraines. C’est dans cette
optique que le Bloc Québécois s’entretiendra avec les
représentantes et représentants de groupes de travail sur
les écosystèmes pour notamment connaître leur point de vue
sur les différentes manières de concilier développement
économique et développement durable. Nous aborderons
également le sujet de l’érosion des berges et de la
pollution de l’eau en provenance des grandes villes et des
terres agricoles dans le but de trouver des pistes de
solutions à court et à long terme. Nous tenterons aussi de
faire ressortir les moyens les plus efficaces pour mettre
fin aux conflits entre les paliers de gouvernement en
clarifiant, entre autres, les différents aspects relatifs à
la gestion du Saint-Laurent », a expliqué Bernard Bigras.
« Bien entendu, nous rencontrerons également des acteurs du
développement économique de plusieurs régions du Québec. Il
sera alors question des façons de privilégier le transport
maritime à courte distance, aussi appelé cabotage, et de
favoriser les incitatifs aux expéditeurs. De plus, nous
discuterons de la nature des investissements qui devront
être faits dans les infrastructures portuaires régionales,
de même que des efforts pour promouvoir le potentiel
récréotouristique du Saint-Laurent sur la scène
internationale », a poursuivi le porte-parole du Bloc
Québécois en matière d’environnement.
Faciliter le processus d’appropriation citoyenne
« Au-delà des considérations environnementales et
économiques, le Bloc Québécois est pleinement conscient des
nombreux obstacles rencontrés par les municipalités en ce
qui concerne le traitement des demandes citoyennes pour un
accès au fleuve. En effet, l’engouement des citadins pour
les propriétés en bordure du fleuve, conjugué à la rareté
des terrains disponibles, engendre une spéculation
importante pour leur acquisition. Le Bloc Québécois souhaite
donc entendre les préoccupations des intervenants
municipaux, souvent laissés à eux-mêmes pour régler les
demandes d’appropriation citoyenne. L’accès au fleuve peut
s’avérer un puissant moteur économique pour les
municipalités riveraines ainsi qu’un incitatif pour
améliorer la qualité de l’eau, à condition que ces
municipalités soient bien outillées », a enchaîné Bernard
Bigras.
Explorer les enjeux internationaux
« Enfin, le Bloc Québécois estime qu’il est nécessaire
d’explorer certains enjeux internationaux relatifs à la
gestion du Saint-Laurent, tels la régularisation des débits
d’eau à la sortie du lac Ontario, la protection de
l’intégrité du bassin des Grands Lacs et la détermination
des frontières maritimes du Québec dans le golfe. Nous
devons par ailleurs nous interroger sur l’incidence de
l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) sur l’eau
des Grands Lacs et du Saint-Laurent en plus de nous pencher
sur la révision de l’Accord relatif à la qualité de l’eau
des Grands Lacs », a renchéri Bernard Bigras.
« Grâce à sa tournée de consultation, le Bloc Québécois
permettra à des dizaines d’intervenants de faire entendre
leurs préoccupations et de partager les pistes de solutions
qu’ils jugent pertinentes pour assurer un développement
durable et viable pour le Québec d’aujourd’hui et de demain.
Après tout, la préservation de la qualité du Saint-Laurent
nous concerne tous. Environnementalistes, entreprises,
municipalités et citoyens doivent unir leur voix pour mener
à une proposition concrète sur notre vision d’avenir du
Saint-Laurent », a conclu le porte-parole du Bloc Québécois
en matière d’environnement.
Carl Boisvert |