« Le budget
Conservateur est une autre illustration que le fédéralisme
n’est pas rentable pour le québec » -
Louis Plamondon
Ottawa, le
vendredi 5 mars 2010 – « En présentant un budget aussi vide,
le gouvernement conservateur nous offre une autre
illustration que le fédéralisme n’est tout simplement pas
rentable pour le Québec. Les conservateurs manquent encore
une fois l’occasion de répondre adéquatement aux besoins
économiques, sociaux, environnementaux et financiers du
Québec. Ils démontrent de nouveau que pour le Canada, c’est
comme si le Québec n’existait pas. À moins d’amendements
substantiels, le Bloc Québécois votera contre ce budget », a
déclaré le député de Bas-Richelieu – Nicolet - Bécancour,
Louis Plamondon.
« Le
gouvernement conservateur poursuit dans la voie de son
énoncé économique de 2006, c’est-à-dire avec des politiques
orientées sur les besoins de l’Ontario et de l’Alberta, au
détriment des besoins extrêmement pressants du Québec. Les
prévisionnistes s’accordent en effet pour dire que la
relance économique sera plus faible au Québec qu’au
Canada », a lancé Louis Plamondon.
« Malgré
toutes les belles promesses conservatrices de 2006 d’une
ouverture nouvelle à l’égard du Québec, il n’y a rien dans
le nouveau budget Flaherty pour répondre aux besoins de
l’économie québécoise. Qu’on parle de la forêt, de
l’aéronautique, de l’environnement ou de la culture, les
priorités des Québécoises et des Québécois, telles
qu’exprimées lors de notre tournée de consultations
prébudgétaires, sont complètement ignorées », explique le
président du caucus du Bloc Québécois.
« À titre
d’exemple, l’industrie automobile concentrée en Ontario
reçoit 9,7 milliards de dollars, contre seulement
170 millions de dollars pour l’industrie forestière vitale
pour les régions du Québec. Les conservateurs ont beau faire
miroiter aux entreprises manufacturières une levée des frais
de douane pour l’achat d’équipements mais, faute de prêts et
de garanties de prêts, bon nombre d’entre elles n’ont pas
l’argent pour s’en procurer », poursuit Louis Plamondon.
« Alors que
l’environnement est à toutes fins pratiques ignoré dans le
budget, le gouvernement conservateur consacre un milliard de
dollars pour le développement de la filière nucléaire au
profit de l’Ontario, de l’Alberta et des pétrolières, qui
bénéficient déjà de généreux avantages fiscaux. De plus,
aucun nouveau financement n’est prévu dans le secteur
culturel, important pour l’économie québécoise », enchaîne
Louis Plamondon.
« La
nécessité de bonifier l’assurance-emploi et le Supplément de
revenu garanti pour les aînés, de même que de s’attaquer aux
problèmes du logement social et de l’itinérance sont
ignorées. De plus, le gouvernement fait complètement fi du
fait que ce sont les femmes qui sont le plus frappées par la
pauvreté », souligne Louis Plamondon.
L’État
québécois est perdant
« L’État
québécois est aussi perdant dans ce budget. Les
conservateurs maintiennent leur décision de plafonner
unilatéralement les paiements de péréquation. Ils offrent
une fin de non-recevoir aux demandes pressantes du Québec
pour la hausse des transferts fédéraux, notamment en
éducation. Le budget ne prévoit en outre aucune compensation
pour l’harmonisation de la taxe de vente et en bafouant la
promesse d’éliminer le pouvoir fédéral de dépenser. Ottawa
insiste toujours pour s’arroger les pouvoirs du Québec en
matière de valeurs mobilières », constate Louis Plamondon.
La classe
moyenne, les travailleurs et peut-être même les aînés
paieront le déficit
« Le
gouvernement Harper persiste également dans son arrogance
vis-à-vis les gens les moins favorisés. Le budget confirme
le maintien du régime fiscal très généreux envers les
banques et l’industrie pétrolière, mais il refuse d’aider
les gens. C’est du mépris pour les travailleurs et les
entreprises qui sont en difficultés au Québec au moment où
ils ont le plus besoin que l’État leur tende la main »,
a-t-il poursuivi.
« Au total,
on ne peut donc s’empêcher de constater que ce budget, dans
sa forme actuelle, passe complètement à côté de la réalité
économique des Québécois. Le Bloc Québécois a procédé à une
vaste tournée de consultations aux quatre coins du Québec en
prévision de ce budget, afin de discuter avec les acteurs
qui forment les forces vives du développement du Québec.
Nous avons présenté, de bonne foi, des propositions
concrètes et raisonnables pour le Québec. Les attentes
budgétaires du Bloc Québécois correspondaient à la volonté
des Québécoises et des Québécois et, mises en œuvre, elles
auraient permis d’assurer au Québec une sortie de crise
prospère, durable et verte. Tel quel, ce budget nous montre
encore une fois que le fédéralisme ne répondra jamais aux
aspirations du Québec et que la seule voie d’avenir pour le
Québec, c’est la souveraineté », a conclu Louis Plamondon.
Renseignements :
Bureau du
député Louis Plamondon |