| Conseil général du Bloc Québécois « Le Bloc Québécois : 20 ans au nom du Québec» 
					– Louis Plamondon
 Québec, lundi 
					23 mars 2010 – « Vingt ans après l’échec du Lac Meech et le 
					rejet des aspirations minimales de la nation québécoise, un 
					constat s’impose : une offre du Canada répondant aux besoins 
					du Québec ne viendra jamais. Le dernier exemple en date, 
					c’est le discours du Trône. Ce qu’il y a de plus remarquable 
					dans ce discours concocté par Stephen Harper, c’est 
					l’absence du Québec. Et pour ceux qui penseraient que ce 
					n’est le fait que du gouvernement conservateur, j’ai de 
					mauvaises nouvelles. Pour les libéraux, c’est la même chose 
					: c’est comme si le Québec n’existait pas », a déclaré le 
					président du caucus du Bloc Québécois, Louis Plamondon, dans 
					le cadre du Conseil général du Bloc Québécois qui se tenait 
					à Québec.
 Ce qui est vrai en matière constitutionnelle est vrai aussi 
					des besoins économiques, sociaux, environnementaux et 
					financiers du Québec. Les fédéralistes ne peuvent plus 
					promettre le changement aux Québécoises et aux Québécois, 
					car ils savent que ce n’est pas possible. Ils n’ont plus 
					rien à proposer, que le recul du Québec, que son inexorable 
					affaissement au sein du Canada. Les fédéralistes du Québec 
					sont en faillite, ils sont en faillite intellectuelle!
 
 Des effets néfastes et très concrets pour le Québec
 Ceux qui croient que rien de tout cela n’affecte la vie 
					quotidienne des Québécois se trompent lourdement. Les effets 
					sont très concrets. Avec le projet de loi des conservateurs, 
					appuyé par les libéraux, le poids politique du Québec à la 
					Chambre des communes sera de 21,9 %, ce qui est moins que 
					son poids démographique. Les Maritimes, l’Ontario et la 
					Colombie-Britannique auront tous été compensés à coups de 
					milliards pour l’harmonisation de la taxe de vente. Et le 
					Québec, qui a été le premier à le faire, ne recevra pas un 
					sou. Quel dédain de la justice la plus élémentaire.
 
 « Le dernier budget indique noir sur blanc que l’industrie 
					de l’auto en Ontario a reçu 9,7 milliards de dollars, tandis 
					que l’industrie forestière devra se contenter de 170 
					millions de dollars. Si on prend en considération que la 
					part du Québec sera bien moindre que 100 millions, les 
					compagnies américaines de l’auto installées en Ontario 
					auront donc reçu 100 fois plus d’aide fédérale que toute 
					l’industrie forestière québécoise.
 
 « Le gouvernement a décidé d’ajuster le programme 
					d’assurance-emploi en fonction des travailleurs de l’Ontario 
					et de l’Alberta, eux qui n’avaient jamais eu à se mettre sur 
					le chômage auparavant. D’abord avec la complicité du NPD, 
					puis avec celle des libéraux, le gouvernement Harper a exclu 
					tous les travailleurs de la forêt et tous les travailleurs 
					saisonniers qui ont été obligés de recourir au chômage dans 
					le passé. Autrement dit, ces travailleurs du Lac-Saint-Jean, 
					du Saguenay, de la Gaspésie, du Bas-du-Fleuve, de la 
					Côte-Nord, de la Mauricie et de l’Abitibi, eux qui 
					traversent une crise depuis des années, on les laisse 
					tomber. Les députés fédéralistes du Québec qui ont cautionné 
					ça devraient avoir honte.
 
 L’absence d’action en matière de lutte aux changements 
					climatiques nuit fortement à l’environnement et à l’économie 
					québécoise. Si nous parvenions à réduire de moitié notre 
					dépendance au pétrole d’ici 2020, nous serions en mesure 
					d’investir entre 5 et 10 milliards de dollars 
					supplémentaires, chez nous, à chaque année. Mais pris comme 
					il l’est dans les filets du Canada pétrolier, le Québec 
					peine à avancer vers la réduction de sa dépendance au 
					pétrole. Quand on considère cette question, on se rend 
					compte que non seulement le fédéralisme n’est pas rentable 
					pour le Québec, mais pire, le fédéralisme canadien est 
					ruineux pour le Québec!
 
 Depuis la reconnaissance symbolique de la nation par la 
					Chambre des communes, le Bloc Québécois a fait de nombreuses 
					propositions pour la rendre concrète. En matière de langue, 
					de culture et de citoyenneté, nous avons déposé des projets 
					de loi, formulé des propositions concrètes. Or, nos 
					propositions ont toutes été rejetées. Pour le Canada, la 
					reconnaissance de la nation québécoise n’était en fait qu’un 
					acte de pure hypocrisie. La réalité, c’est que dans les 
					faits, là où ça compte, le Canada ne reconnaît pas la nation 
					québécoise.
 
 Le Bloc Québécois : 20 ans au nom du Québec
 « Ça fait 20 ans que le Bloc Québécois se bat avec énergie 
					contre le système fédéral Vingt ans que nous résistons aux 
					tentatives du Canada de ravaler le Québec au rang de 
					province comme les autres. À Ottawa, les autres partis 
					pensent “canadian“, et si ça veut dire piétiner les pouvoirs 
					du Québec, les partis fédéralistes ne se gênent pas. Avant 
					la création du Bloc, ces intrusions passaient trop souvent 
					inaperçues, mais depuis que nous, les députés du Bloc 
					Québécois, sommes présents à Ottawa, nous avons le Canada à 
					l’oeil », a assuré le député de Bas-Richelieu – Nicolet – 
					Bécancour, Louis Plamondon.
 
 Avant le Bloc Québécois, c’était le Canada d’abord et avant 
					tout et seulement le Canada. Maintenant, les Québécoises et 
					les Québécois peuvent avoir confiance : avec nous, ils 
					savent que les intérêts du Québec seront défendus à Ottawa, 
					sans compromission. Avant 1990, les Québécois n’avaient pas 
					l’alternative. Au fédéral, ils étaient obligés de voter pour 
					des partis qui étaient tous fédéralistes, tous fédéralistes 
					canadiens. Ça ne correspondait pas à la réalité politique du 
					Québec et les résultats exceptionnels que nous avons obtenus 
					à chaque élection depuis 1990 le démontrent éloquemment. De 
					plus, le Bloc a enfin permis aux souverainistes de 
					s’affirmer aussi sur la scène fédérale, de s’approprier des 
					questions essentiellement traitées à Ottawa. Ces 20 
					dernières années nous ont permis d’acquérir une expertise et 
					une grande expérience des affaires étrangères, de la 
					défense, du commerce international
 et de bien d’autres domaines qui échappent encore au 
					contrôle du Québec.
 
 L’avenir du Québec passe par la liberté politique
 « Pour la nation québécoise, le Canada est une voie sans 
					issue, un cul-de-sac
 identitaire, économique et politique. Aucun fédéraliste ne 
					pourra jamais garantir aux Québécoises et aux Québécois un 
					pays francophone, où la culture québécoise sera reconnue et 
					célébrée et où la citoyenneté correspondra à nos valeurs et 
					à nos intérêts. Les fédéralistes n’ont aucune réponse à 
					donner sur les problèmes auxquels le Québec moderne est 
					confronté. Ça fait 20 ans que je suis à Ottawa, le cœur 
					politique du Canada. J’ai vu ce pays évoluer, je vois ce 
					pays se construire. Ce pays n’est pas notre pays. Comme le 
					disait si bien Pierre Bourgault : “On veut pas être une 
					province pas comme les autres, nous voulons être un pays 
					comme les autres.“ Nous sommes sur le bon versant, le 
					versant ascendant de l’histoire. Vive le Québec souverain! » 
					a conclu Louis Plamondon.
 Renseignements : Bureau du député Louis 
					Plamondon |