Projet de loi sur la loi 101
et le Code canadien du travail
Michael Ignatieff manque de
courage et abandonne la nation québécoise
Ottawa, jeudi 4 juin 2009 –
«Michael Ignatieff n’a pas eu le
courage de se présenter au vote d’aujourd’hui. Aux yeux du
nouveau chef libéral, la nation québécoise n’est tellement
pas importante qu’il n’a même pas daigné se présenter à ce
vote décisif pour l’avenir de la langue française au Québec»,
a lancé le député de Bas-Richelieu-Nicolet—Bécancour, Louis
Plamondon, en réaction au résultat du vote sur le projet de
loi visant à faire respecter la loi 101 sur l’ensemble du
territoire québécois.
«Alors
que plus de 200 000 personnes au Québec sont injustement
privées du droit de travailler en français, Michael
Ignatieff a manqué une occasion de dire aux Québécoises et
aux Québécois que reconnaître la nation québécoise, c’est
aussi reconnaître sa langue officielle, le français. Au lieu
de ça, il marche dans les souliers des Trudeau, Chrétien et
compagnie et nous envoie un message plus qu’inquiétant. Pour
lui, le bilinguisme passera en effet toujours avant la
loi 101, et tant pis pour les travailleuses et travailleurs
qui en pâtissent sur le territoire québécois!» a
affirmé monsieur Plamondon.
«Par sa
défection, Michael Ignatieff prend clairement position
contre le respect de la loi 101 en sol québécois.
Aujourd’hui, les masques tombent et les Québécois peuvent
voir le vrai visage du chef libéral : un chef qui n’hésitera
pas à piétiner leurs droits au nom du fédéralisme canadien
et qui les abandonnera à la première occasion », a
poursuivi le député.
Déposé le 10 février dernier
par le leader parlementaire du Bloc Québécois, Pierre
Paquette, le projet de loi C-307 a rencontré aujourd’hui
l’opposition du Parti libéral et du Parti conservateur en
deuxième lecture. Ce projet de loi aurait fait en sorte que
la loi 101 soit appliquée au Québec pour les entreprises
sous juridiction fédérale et régies par le Code canadien du
travail. «Michael Ignatieff et Stephen
Harper brillaient par leur absence au moment du vote, mais
leurs députés n’ont pas manqué de nous dire à leur place ce
que la nation québécoise peut réellement attendre des deux
grands partis fédéralistes», a déclaré Louis
Plamondon.
Rappelons qu’il s’agit de la
deuxième fois que les libéraux disent non à l’application de
la loi 101 dans les institutions à charte fédérale. Le
14 mai 2008, libéraux comme conservateurs s’étaient en effet
levés en Chambre pour se prononcer contre un projet de loi
similaire du Bloc
Québécois.
«Si la
reconnaissance de la nation québécoise était pour lui autre
chose qu’un simple symbole destiné à faire taire les
Québécoises et les Québécois, Michael Ignatieff aurait saisi
l’importance du vote d’aujourd’hui et s’y serait présenté.
Or, le siège vacant de
Michael Ignatieff au moment du vote
nous confirme que cette reconnaissance n’entraînera pour lui
aucun geste concret. On retrouve là le chef libéral qui
parle du Québec comme d’un ″État ethnique″, un chef libéral
qui cache bien mal sa fermeture et son mépris à l’égard de
la nation québécoise», a conclu le député de
Bas-Richelieu-Nicolet—Bécancour.
Renseignements :
Bureau du député Louis Plamondon |